Oui, dans tous les cas, car les collyres souvent prescrits n’ont aucune efficacité tant pour empêcher la survenue d’une cataracte que pour en ralentir sa progression.
Ce n’est pas tant l’âge qui compte que la gêne occasionnée. La cataracte survient de plus en plus tôt dans la vie et évolue beaucoup plus rapidement chez les sujets jeunes que chez les personnes âgées.
L’âge et la présence d’un défaut de vision peuvent néanmoins avoir une influence sur le choix de l’implant qui sera choisi.
Oui, quels que soient l’âge et l’état médical, puisque dans la très grande majorité des cas l’intervention est réalisée sous anesthésie locale, par la simple instillation d’un collyre anesthésiant.
Les seules raisons pour lesquelles une intervention n’aurait pas d’intérêt sont une gêne visuelle insuffisante et/ou la présence d’une maladie oculaire associée qui empêcherait l’obtention d’une récupération visuelle post-opératoire conséquente.
Il y a souvent confusion entre laser et ultrasons. A ce jour les cataractes sont majoritairement opérées par phacoémulsification aux ultrasons, c’est-à-dire une sonde qui aspire le cristallin opaque à travers une incision de 2mm. C’est ce qui est communément appelé chirurgie au laser.
Un véritable laser (laser femtoseconde) est utilisé depuis peu dans la chirurgie de la cataracte. Il ne saurait à ce jour réaliser la totalité de l’intervention mais permet de se substituer à la main du chirurgien pour réaliser plusieurs étapes, en particulier les incisions cornéennes et l’ouverture capsulaire antérieure ; il prépare également la fragmentation du noyau cristallinien préalablement à son aspiration par phacoémulsification. Toutes ces étapes sont contrôlées par une imagerie oculaire réalisée en temps réel.
L’utilisation d’un laser femtoseconde en chirurgie du cristallin augmente le coût ainsi que la durée de l’intervention. Elle permettrait en théorie une meilleure précision réfractive post-opératoire, mais ses avantages restent à ce jour controversés. Il s’agit d’une technique d’avenir dont l’intérêt majeur résidera dans sa capacité à se substituer pleinement aux ultra-sons.
Non, du fait de l’utilisation d’un collyre anesthésiant et du recours fréquent à une sédation per opératoire par voie veineuse.
Pendant l’intervention, la tête du patient est recouverte par un champ opératoire. L’œil qui n’est pas opéré ne voit donc aucun instrument ; il en est de même pour l’œil opéré qui est ébloui par la lumière du microscope opératoire.
En règle générale non, contrairement à la chirurgie réfractive.
Néanmoins, les deux yeux peuvent être opérés dans un intervalle très court en cas de demande spécifique du patient (éloignement géographique, besoins professionnels, etc.) ou en cas de défaut de vision pré opératoire associé important, afin de permettre la restitution rapide d’un confort visuel.
La chirurgie de la cataracte occasionne plus une gêne ou un inconfort qu’une vraie douleur; la récupération visuelle est très rapide, allant de quelques heures à une journée.
Tout dépend de l’implant intra oculaire choisi.
Les implants monofocaux corrigent la vision à une certaine distance. Ils permettent au patient de voir sans correction soit de loin soit de près, et nécessitent respectivement en contrepartie le port de verres correcteurs de près ou de loin.
Les implants à profondeur de champ étendue et les implants multifocaux permettent au patient de s’affranchir partiellement ou totalement du port de lunettes, mais ils sont contre-indiqués en cas de pathologie oculaire associée (maculaire) et peuvent occasionner des effets indésirables parfois gênants (sensibilité à l’éblouissement, fluctuations de la vision, phénomènes de halos). Ils ne peuvent donc pas être proposés à tous les patients ; une sélection pré opératoire stricte des bons candidats est essentielle.
Les implants intra oculaires ont une stabilité physico-chimique bien plus longue que l’espérance de vie. Ils n’ont donc pas besoin d’être changés.
En revanche une cataracte secondaire peut apparaître une fois sur deux dans les années qui suivent l’intervention, c’est à dire une opacification tardive de l’enveloppe dans laquelle se trouve placé l’implant ; dans ce cas, après un résultat visuel postopératoire immédiat tout à fait satisfaisant, l’acuité visuelle se remet à baisser, comme si réapparaissait la cataracte ; une telle survenue ne nécessite pas de ré-intervention et est très facilement résolue par l’ouverture secondaire de la capsule postérieure au laser YAG. Cette dernière procédure est indolore, dure environ une minute et a pour effet de dégager à nouveau l’axe visuel, entraînant de ce fait une restauration définitive et quasi immédiate de l’acuité visuelle obtenue en postopératoire.
La reprise d’une activité professionnelle et de la conduite automobile est possible dès le lendemain. La piscine et les sports violents ne doivent pas être pratiqués pendant un mois.
Le maquillage est autorisé au bout d’une semaine, de même que l’exposition au soleil, à condition bien sûr de porter des lunettes teintées protectrices.
La réinsertion est donc très rapide, pour le plus grand bonheur des patients opérés.