Absolument pas. Glaucome signifie simplement atteinte du nerf optique par augmentation de la pression oculaire. Il y a menace de cécité en cas de dépistage trop tardif et/ou traitement insuffisant. Aucun symptôme visuel ne peut en effet alerter, le glaucome étant au départ dépisté par la mesure de la pression intraoculaire.
Si le glaucome est dépisté suffisamment tôt et bien équilibré, il peut parfaitement n’avoir aucune incidence sur la fonction visuelle.
Le glaucome à angle ouvert est schématiquement lié à une diminution de la perméabilité du trabéculum, endroit de l’œil où s’évacue l’humeur aqueuse. Il entraîne une augmentation insidieuse de la pression intraoculaire et peut passer longtemps inaperçu s’il n’est pas dépisté suffisamment tôt.
Le glaucome à angle fermé s’observe principalement chez les hypermétropes. Il est lié à la fermeture de l’angle irido-cornéen, l’iris venant alors obstruer l’évacuation de l’humeur aqueuse. Il peut se traduire de la même manière par une augmentation insidieuse de la pression intraoculaire et peut passer longtemps inaperçu s’il n’est pas dépisté suffisamment tôt ; on parle alors de glaucome chronique à angle fermé.
Il peut aussi se traduire par une augmentation brutale et très douloureuse de la pression intra oculaire qui menace à court terme la vision et nécessite une intervention en urgence ; on parle alors de glaucome aigu par fermeture de l’angle Il est dépisté par la mesure de la profondeur de la chambre antérieure et de l’angle irido-cornéen ; sa survenue est alors prévenue par la réalisation d’une iridotomie au laser, c’est-à-dire un petit trou dans l’iris qui agit comme une soupape de dérivation et qui en règle générale met à l’abri le patient de tout risque de glaucome aigu par fermeture de l’angle.
Oui, quels que soient l’âge et l’état médical, puisque dans la très grande majorité des cas l’intervention est réalisée sous anesthésie locale.
Tout patient dont le glaucome n’est pas équilibré est un candidat potentiel à l’intervention pour éviter la progression de la maladie et une détérioration irréversible de sa fonction visuelle.
En règle générale non. Il est préférable d’opérer un œil puis l’autre.
Néanmoins, les deux yeux peuvent être opérés dans un intervalle allant de une à quelques semaines en cas de pression intraoculaire très élevée et/ou de menace visuelle importante.
Sans le moindre problème, d’autant que l’extraction de la cataracte a souvent un effet indirect favorable sur les chiffres de pression intraoculaire.
La chirurgie du glaucome occasionne plus une irritation ou un inconfort qu’une vraie douleur, en raison notamment de la pose de points de suture qui se résorbent en 2 à 3 semaines.
La baisse parfois brutale de la pression intra oculaire peut entraîner dans les semaines post opératoires une chute de la vision qui est cette fois totalement réversible.
Il est possible qu’à distance de l’intervention la pression oculaire puisse remonter, traduisant ainsi un processus de cicatrisation trop important. Il peut être alors nécessaire de reprendre un traitement médical voire de réintervenir chirurgicalement.
Cela survient en règle générale d’autant plus souvent que le glaucome aura été dépisté et opéré tardivement.
La reprise d’une activité professionnelle et de la conduite automobile est possible dès le lendemain. La piscine et les sports violents ne doivent pas être pratiqués pendant un mois.
Le maquillage est autorisé au bout d’une semaine, de même que l’exposition au soleil, à condition bien sûr de porter des lunettes teintées protectrices.
La reprise d’une vie normale est donc très rapide.