Ce n’est pas tant l’âge qui compte que la stabilisation de l’hypermétropie qui doit être effective depuis au moins 2 ans. L’hypermétropie paraît souvent se révéler et progresser avec l’âge. En réalité dans la majorité des cas elle se stabilise très tôt dans la vie, souvent à la fin de la croissance, mais est souvent masquée par le pouvoir accommodatif de l’œil, c’est-à-dire sa capacité à faire la mise au point de l’image. Sa survenue et sa progression tardives traduisent alors simplement la diminution de ce pouvoir accommodatif qui conduira plus tard à la presbytie.
Toutefois il peut être utile d’opérer des hypermétropies non stabilisées en cas de nécessité professionnelle particulière (entrée dans l’armée, la police, la gendarmerie, etc.), quitte à porter ultérieurement une correction optique ou à subir plus tard une seconde intervention lorsque l’hypermétropie sera stabilisée. Ces cas sont plus qu’exceptionnels.
Non, il n’y a pas d’âge maximal au-delà duquel il ne serait plus possible de se faire opérer.
Néanmoins l’âge et la possibilité d’une presbytie concomitante peuvent influencer la faisabilité de l’intervention et le choix de la technique opératoire.
Non, il existe des cas où l’intervention est contre-indiquée. C’est l’objet principal de la consultation pré opératoire.
Certains patients ne sont pas du tout opérables, d’autres ne le sont que pour certaines techniques. A titre d’exemple des cornées trop fines empêchent la réalisation d’un LASIK mais peuvent autoriser une PRK ou la pose d’un implant pré-cristallinien. Il est donc capital que votre chirurgien pratique indifféremment toutes les techniques afin de vous faire bénéficier de la procédure la plus appropriée.
Oui dans la très grande majorité des cas si l’hypermétropie est stable, et ce contrairement à l’idée faussement répandue que la grossesse ferait évoluer l’hypermétropie.
La grossesse n’entraîne en effet pas en soi d’évolution de l’hypermétropie. Les modifications hormonales observées au cours de la grossesse peuvent simplement avoir un effet transitoire et réversible sur la vision.
En revanche il est contre-indiqué d’opérer une femme pendant sa grossesse et son éventuel allaitement, et ce jusqu’au retour de cycles menstruels normaux.
Comme pour la consultation 48 heures avant l’intervention s’il s’agit de lentilles souples, 1 mois avant s’il s’agit de lentilles rigides (il est possible de les remplacer transitoirement par des lentilles souples qui seront retirées 48 heures avant).
Oui le plus souvent, d’autant que l’hypermétropie se décompense et devient gênante à l’âge de la presbytie.
L’intervention est réalisée sous anesthésie locale, par la simple instillation d’un collyre anesthésiant. Contrairement à certaines idées reçues, il n’y a pas d’injection au niveau de l’œil opéré. Un sédatif est prescrit et doit être pris deux heures avant, afin d’assurer une certaine détente et d’atténuer une appréhension légitime.
Les deux yeux sont opérés dans la même séance opératoire ; l’intervention est totalement indolore ; sa durée totale est d’une trentaine de minutes. Le séjour à la clinique est d’environ 2 heures. Il est préférable d’être accompagné(e) car la conduite automobile n’est pas autorisée le jour de l’intervention.
La chirurgie de l’hypermétropie est d’une très grande sécurité, à condition de respecter des règles de bons sens, celles que je pratique sans concession depuis toujours : sélection rigoureuse des patients dans le respect absolu de toutes les contre-indications, utilisation d’appareils de mesure et de lasers de dernière génération, blocs opératoires aux normes de sécurité les plus strictes.
Des effets indésirables peuvent survenir dans les semaines qui suivent l’intervention (sensibilité à l’éblouissement, fluctuations de la vision, phénomènes de halos) ; si dans de rares cas ils peuvent nécessiter une retouche secondaire, ils sont en général mineurs et transitoires, sans impact sur le résultat visuel final. L’intervention est paradoxalement moins risquée que le port de lentilles de contact, en particulier du point de vue du risque infectieux. Il s’agit d’une chirurgie véritablement arrivée à maturité.
Tout dépend de la technique opératoire.
Le LASIK et les implants occasionnent plus une gêne ou un inconfort qu’une vraie douleur; la récupération visuelle est très rapide, allant de quelques heures à une journée.
Elle est en moyenne d’une semaine pour la PRK. La gêne peut être plus importante avec cette technique; afin d’éviter d’importantes douleurs, une lentille de contact est posée sur l’œil pendant quelques jours tel un pansement, associée à la prise d’antalgiques par voie orale.
Même si de rares cas de régression peuvent être observés à long terme, le résultat visuel est stable dans le temps.
La reprise d’une activité professionnelle et de la conduite automobile est possible dès le lendemain pour le LASIK et les implants, mais est retardée d’une semaine pour la PRK. La piscine et les sports violents ne doivent pas être pratiqués pendant un mois quelle que soit la technique.
Le maquillage est autorisé au bout d’une semaine, de même que l’exposition au soleil, à condition bien sûr de porter des lunettes teintées protectrices.
La réinsertion est donc très rapide, pour le plus grand bonheur des patients opérés.