Quelles sont les caractéristiques de l’hypermétropie ? Comment détecter ce trouble de la vue ? On fait le point.
Comprendre l’hypermétropie et le défaut visuel
Pour comprendre pourquoi il est si difficile de détecter l’hypermétropie, il est indispensable de se pencher sur les caractéristiques de ce trouble visuel. L’hypermétropie peut avoir deux origines : un œil trop court ou insuffisamment puissant.
Chez l’hypermétrope qui possède un globe oculaire trop court, la distance entre la cornée et la rétine est insuffisante. Cette particularité anatomique empêche les rayons lumineux d’atteindre le centre de la rétine, condition sine qua non pour obtenir une image nette. Ils convergent à l’arrière du plan rétinien. La vision est alors floue pour les objets proches. Chez certains patients, la vision de loin peut également être dégradée. On considère souvent que l’hypermétropie est l’inverse de la myopie. Chez le myope, l’œil est trop long. Les faisceaux lumineux convergent à l’avant de la rétine, entrainant une perte de netteté pour les objets éloignés.
Comme les autres troubles de la réfraction (myopie et astigmatisme), le degré d’hypermétropie se mesure en dioptries. En dessous de +2 dioptries, on parle d’hypermétropie faible. Au-delà de +6 dioptries, l’hypermétropie est considérée comme forte. Lorsqu’il est faible à modéré, le trouble peut passer inaperçu pendant de longues années. Le cristallin, cette lentille naturelle de l’œil, effectue une mise au point sur les objets rapprochés, ce qui permet à la personne hypermétrope de voir correctement de près, malgré le trouble visuel. Le cristallin permet donc de compenser l’hypermétropie. Plus ils sont importants, plus ces efforts permanents d’accommodation ont un coût. Ils peuvent entrainer des symptômes invalidants au quotidien comme des maux de tête, une fatigue oculaire, des picotements, des éblouissements. Typiquement, ces symptômes vont apparaitre en fin de journée, suite à une lecture ou travail sur écran prolongé.
Il arrive fréquemment que l’hypermétropie soit diagnostiquée vers la quarantaine, âge auquel apparait la presbytie. Ce trouble de l’accommodation se caractérise par une rigidification progressive du cristallin. Ce dernier n’est plus en mesure de compenser le trouble visuel. L’hypermétrope qui a pu se passer de correction optique pendant toutes ces années doit soudainement s’équiper afin de voir correctement.
Les personnes concernées par l’hypermétropie
L’hypermétropie est un trouble relativement fréquent au sein de la population, notamment chez les enfants. Leur globe oculaire n’a pas encore atteint sa taille maximale. Il poursuit sa croissance durant plusieurs années. Les enfants peuvent donc présenter une hypermétropie physiologique. Celle-ci s’estompe puis finit par disparaître spontanément, lorsque l’œil a atteint sa taille adulte. Si l’hypermétropie est légère, elle passe inaperçue car l’enfant accommode pour compenser. Si elle est forte, il peut présenter des maux de tête en fin de journée. L’hypermétropie forte chez l’enfant nécessite d’être prise en charge rapidement. À défaut, elle peut entrainer un strabisme, c’est-à-dire les yeux qui louchent.
Chez l’adulte, l’hypermétropie peut se présenter seule ou à être associée à un autre trouble de la réfraction, la myopie ou l’astigmatisme. Vers la quarantaine, la presbytie vient s’ajouter.
Les examens pour détecter l’hypermétropie
Vous pensez souffrir d’hypermétropie ? Votre enfant se plaint de maux de tête en fin de journée ? Consultez un ophtalmologue pour réaliser un examen de la vue. Le diagnostic de l’hypermétropie est rapide et indolore. L’ophtalmologue s’appuie sur des tests fiables :
- Le réfracteur automatique : cet appareil mesure automatiquement la puissance réfractive de l’œil.
- L’échelle de Landolt : ce test de vision se présente sous la forme d’un tableau sur lequel sont imprimés plusieurs anneaux appelés « anneaux de Landolt ». Leur particularité ? Ils présentent une brisure, dont le patient doit déterminer l’orientation (haut, bas, gauche, droite).
- Le test de Snellen : ce test est utilisé pour déterminer l’acuité visuelle de loin. L’ophtalmologue s’en servira pour vérifier si vous présentez un trouble associé à l’hypermétropie. Il comporte des rangées de lettres dont la taille diminue progressivement.
Ces examens de la vue s’accompagnent d’un questionnaire médical. L’ophtalmologue vous posera une série de questions visant à mieux comprendre vos difficultés quotidiennes. Vous envisagez une opération de l’hypermétropie pour corriger ce défaut visuel de manière définitive ? Le questionnaire médical aura également pour objectif d’écarter d’éventuelles contre-indications et de vous proposer une solution adaptée à votre mode de vie et votre budget.