À partir de 18 ans, une autre solution se présente : l’opération des yeux. Voici tout ce qu’il faut savoir sur l’hypermétropie forte et la chirurgie réfractive.
Qu’est-ce que l’hypermétropie forte
L’hypermétropie est considérée comme forte lorsque le défaut visuel est supérieur à +6 dioptries. La dioptrie est l’unité de mesure utilisée par les ophtalmologues pour mesurer la capacité de réfraction de l’œil, c’est-à-dire la puissance avec laquelle il renvoie les rayons lumineux reflétés par les objets. Elle détermine la correction nécessaire pour voir correctement. Une dioptrie élevée indique un trouble visuel important. Pour évaluer le degré d’hypermétropie, l’ophtalmologue a recours à des tests de la vue. Les plus couramment utilisés sont le test de Landolt et le test de Snellen. Ce dernier se présente sous la forme d’un tableau constitué de différents types de lettres, de tailles variées.
L’hypermétropie faible à modérée (en dessous de 2 dioptries) est bien tolérée. Le patient qui en souffre peut se passer de lunettes ou les porter ponctuellement pour « reposer » ses yeux lors d’activités impliquant la vision de près de façon prolongée. En cas d’hypermétropie forte, les lunettes doivent être portées en permanence. La raison ? Lorsque le défaut visuel est faible à modéré, le cristallin compense grâce à l’accommodation. Cette lentille naturelle de l’œil située derrière l’iris modifie son degré de courbure pour effectuer une mise au point sur les objets rapprochés. L’effort d’accommodation à fournir dépend de l’intensité du trouble. Au-delà d’un certain seuil, il est tellement important qu’il provoque des symptômes désagréables tels que des maux de tête, une sensation de brûlure au niveau des yeux, etc.
Les verres correcteurs prescrits pour corriger l’hypermétropie sont bombés au centre, comme une loupe, afin de ramener l’image au centre de la rétine. Ces verres convergents ont un inconvénient : ils peuvent provoquer un grossissement des images, et rétrécir le champ visuel périphérique. Les lentilles de contact permettent d’éviter ce problème. Seul bémol : elles ne sont pas tolérées par tous. Il existe une troisième option pour corriger une hypermétropie forte : l’opération des yeux.
Opération au laser insuffisante pour une hypermétropie forte
Une opération de l’hypermétropie forte peut être envisagée dès l’âge de 18 ans. La chirurgie réfractive permet de retrouver une vision nette sans avoir à porter de lunettes. La technique la plus fréquemment utilisée pour la correction de l’hypermétropie est le LASIK. Elle consiste à envoyer des rayons à l’aide d’un laser excimer sur la partie centrale de la cornée pour induire un bombement. Après une opération au LASIK, le patient retrouve une vision nette, sans devoir accommoder. La fatigue visuelle associée disparait.
Ces affirmations concernent les patients atteints d’hypermétropie faible à modérée. En cas d’hypermétropie forte, l’opération au laser est insuffisante. Il est nécessaire d’agir au niveau du cristallin. Confronté à une hypermétropie forte, le chirurgien ophtalmologue optera pour une opération par implant plutôt qu’au laser.
Opération de l’hypermétropie forte par implant intraoculaire
L’opération de l’hypermétropie forte par implant intraoculaire offre d’excellents résultats et un taux de satisfaction élevé, tout comme celle au laser. Elle est indiquée en cas d’hypermétropie forte, mais pas seulement. Le chirurgien pourra également recommander cette technique si vous présentez une cataracte débutante, et en cas de presbytie associée, si vous vous faites opérer de l’hypermétropie après la quarantaine.
Qu’est-ce qu’un implant intraoculaire ? Comment se déroule cette opération des yeux ? Tout comme la chirurgie au laser, cette intervention a lieu en ambulatoire, sous anesthésie locale. Contrairement au LASIK, elle agit sur le cristallin et non sur la cornée. Celui-ci est remplacé par un implant intraoculaire, une sorte de lentille transparente. Biocompatible, elle est parfaitement tolérée par l’œil. Pour la placer, le chirurgien réalise une petite incision au niveau de l’œil. Les implants intraoculaires se distinguent par leur taille, leur forme, leur puissance et leur type. Pour corriger une hypermétropie forte sans trouble(s) associé(s), les implants intraoculaires monofocaux sont les plus appropriés. Les implants multifocaux sont quant à eux incontournables pour traiter une presbytie associée. Le spécialiste des yeux choisira le modèle le plus adapté à votre trouble de la vue lors du bilan préopératoire.
En cas d’hypermétropie forte chez un patient de moins de 40 ans, l’implant intraoculaire est juste posé sur le cristallin. Ce patient pourra donc se faire opérer une deuxième fois, le cas échéant. Typiquement, il s’agira de changer d’implant vers la quarantaine, lorsque la presbytie fait son apparition. Chez un sujet plus âgé atteint de presbytie ou de cataracte, le cristallin est enlevé et remplacé par l’implant intraoculaire.
