Les implants à profondeur de champ permettent de retrouver une bonne vision de loin et à distance intermédiaire, de façon durable.
Correction des défauts de la vision de loin et intermédiaire
L’insertion d’un implant intraoculaire permet aux patients qui souffrent d’un trouble de la vue important (myopie, astigmatisme et/ou hypermétropie) de retrouver une vision correcte sur une ou plusieurs distances. La chirurgie par implants s’adresse également aux personnes atteintes de cataracte, à celles souffrant d’un trouble réfractif associé à une presbytie, et à celles dont l’architecture cornéenne exclut toute opération des yeux au laser.
Tout comme les verres des lunettes, l’implant, du fait de ses caractéristiques, permet de corriger la vue de près, de loin et/ou intermédiaire. La vision de près (30 à 45 cm) est employée lors de la lecture, notamment. La consultation d’écrans numériques (ordinateur, tablette, tableau de bord de la voiture, etc.) fait quant à elle appel à la vision intermédiaire. Pour percevoir des objets distants de plus d’un mètre, c’est la vision de loin qui est sollicitée.
Qu’est-ce qu’un implant à profondeur de champ ?
L’implant intraoculaire se présente sous la forme d’une lentille transparente que le chirurgien ophtalmologue vient insérer à l’arrière de l’iris pour remplacer le cristallin. Selon l’âge et le type de défaut présenté par le patient, le cristallin est soit préservé, soit retiré. On distingue trois grands types d’implants :
- Les implants monofocaux corrigent un seul plan de vision (généralement de loin) ;
- Les implants multifocaux améliorent la vue de près et de loin (implants bifocaux) ou à toutes les distances (implants trifocaux) ;
- Les implants à profondeur de champ permettent d’améliorer la vision de loin et intermédiaire.
S’ils sont performants pour la vision de loin et intermédiaire, les implants à profondeur de champ offrent des résultats plus limités pour la vision de près. La puissance dirigée vers le foyer permettant de bien voir de près est plus réduite – voire nulle – par rapport à un implant trifocal. Les patients qui font le choix de ce type d’implant devront donc continuer à porter des lunettes pour la lecture lorsque les caractères sont petits (lire un journal est possible, à condition de bénéficier d’une bonne luminosité), et pour toutes les activités précises impliquant la vision de près (bricolage, couture, etc.). En revanche, ils pourront se passer de correction optique pour lire sur un écran ou déchiffrer les panneaux routiers, par exemple. Ces tâches font respectivement appel à la vision intermédiaire et de loin.
Avantages des implants à profondeur de champ
L’un des atouts de l’implant à profondeur de champ est de corriger la vision intermédiaire. À l’heure actuelle, ce type de vision est fortement sollicité au quotidien. Il suffit de compter le temps passé sur les écrans, que ce soit dans un cadre professionnel ou pour les loisirs.
Pourquoi opter pour des implants à profondeur de champ alors que les implants trifocaux offrent des performances optiques plus intéressantes ? Ce choix peut s’expliquer par l’existence d’anomalies oculaires préexistantes qui empêchent d’avoir recours à des implants trifocaux. Patient et chirurgien peuvent également préférer utiliser des implants à profondeur de champ car ils présentent moins d’effets indésirables. Contrairement aux implants bifocaux et trifocaux, ils n’induisent pas une diminution de la sensibilité aux contrastes. De même, la sensation de halos, effet secondaire fréquent des implants multifocaux, est limitée avec ceux à profondeur de champ. Si l’implant multifocal risque de générer des insatisfactions chez le patient, quelle qu’en soit la raison, le chirurgien optera plutôt pour un implant à profondeur de champ.
L’ophtalmologue dispose d’une gamme variée d’implants à profondeur de champ, de type réfractif ou diffractif :
- implant Mplus Comfort ;
- implant Tecnis Symfony ;
- implant InFo ;
- implant Mini Well ;
- implant Gemetric ;
- etc.
Il choisira le modèle le plus approprié pour chaque œil, en fonction des résultats des examens visuels, mais aussi des besoins et de l’âge du patient. Ces implants, toujours plus innovants, nécessitent des examens poussés avant leur pose.