L’opération des yeux est une alternative séduisante au port de lunettes ou de lentilles de contact. Elle permet de se passer définitivement de correction optique, et ce, de manière durable. Pourtant, elle n’est pas indiquée pour tous. Un chirurgien ophtalmologue expérimenté et soucieux du bien-être de ses patients prendra le temps de mener un interrogatoire minutieux et de réaliser une batterie d’examens pour vérifier s’il existe des contre-indications à une chirurgie des yeux. Les contre-indications peuvent être liées à l’âge du patient, à un problème de santé, à l’architecture de la cornée ou dépendre de la déficience visuelle. Explications.
Contre-indications en fonction de l’âge
Les patients de moins de 18 ans ne sont pas éligibles à une opération des yeux. À cet âge, le défaut visuel n’est pas stabilisé. Certains troubles de la vue évoluent plus longtemps que d’autres. C’est le cas de la myopie. Certains patients pourront être opérés vers l’âge de 20 ans, d’autres devront attendre jusqu’à leurs 25 ans, voire 28 ans en cas de forte myopie. Les myopies les plus faibles (en dessous de -3 dioptries) se stabilisent généralement plus rapidement. Pour vérifier que le trouble de la vision n’évolue plus, le chirurgien ophtalmologue réalisera deux examens de la vue à un an d’intervalle.
Il n’existe pas d’âge maximum pour une chirurgie des yeux. Avec l’âge, d’autres troubles de la vue comme la presbytie ou la cataracte peuvent faire leur apparition. Le chirurgien ophtalmologue en tiendra compte afin de sélectionner la technique opératoire la plus appropriée.
Problèmes de santé connus
Certains patients ne sont pas éligibles à une chirurgie des yeux en raison de problèmes de santé spécifiques ou de pathologies oculaires. C’est le cas du kératocône, une maladie génétique relativement rare qui déforme la cornée. Pour le détecter, le spécialiste des yeux procédera à une topographie cornéenne. Cet examen a pour but d’analyser la forme et le relief de l’œil.
Les maladies auto-immunes qui induisent une pathologie de la cornée représentent également des contre-indications à une chirurgie des yeux. Certaines, comme la thyroïdite, ne sont pas associées à une atteinte oculaire. Ces patients peuvent donc bénéficier d’une chirurgie réfractive. À nouveau, seule une inspection de l’état du globe oculaire en préopératoire permet de vérifier si le patient est éligible ou non.
Indépendamment d’éventuels problèmes de santé, l’architecture de la cornée peut être une contre-indication, mais seulement pour certains types d’interventions. Le Lasik implique de créer un capot en réalisant une incision au niveau de l’œil. Avant d’envisager une telle intervention, il convient de s’assurer que la cornée soit suffisamment épaisse et régulièrement. Si le Lasik n’est pas envisageable, il existe d’autres techniques non invasives comme le laser de surface (PKR).
D’autres pathologies comme le glaucome avec atteinte du champ visuel et la cataracte constituent des contre-indications relatives. Le patient peut se faire opérer, mais pas au laser. La pose d’implants oculaires devient la solution privilégiée. Enfin, notons qu’il n’est pas possible de programmer une opération des yeux pendant la grossesse.
En fonction de la déficience visuelle
Le laser, et plus particulièrement le Lasik, est la technique la plus fréquemment employée en chirurgie réfractive. Cependant, elle ne permet pas de corriger les troubles visuels importants (myopie, hypermétropie, astigmatisme). Le patient se verra proposer une chirurgie par implant : un implant intraoculaire, sorte de lentille transparente biocompatible, est placé sur le cristallin. Cette technique est également préconisée en cas de cataracte et pour les presbyties soignées à un âge avancé. Dans ces deux cas, le cristallin est enlevé pour être remplacé par l’implant. Lors d’une opération de la myopie, de l’astigmatisme ou de l’hypermétropie par implant, le cristallin est préservé. L’opération est donc réversible.
Notez que la chirurgie des yeux représente elle-même une contre-indication — temporaire — à la pratique de certains sports et activités professionnelles. Les sports de contact (lutte, rugby, arts martiaux…) sont vivement déconseillés dans le mois suivant l’opération afin d’éviter un traumatisme oculaire. De même, si vous pratiquez un métier qui vous expose aux projections de poussières, vous ne pourrez pas reprendre votre activité avant un mois.
Une opération des yeux réussie nécessite de tenir compte de ces contre-indications. Il en va de la santé du patient ! Spécialiste des yeux, le Dr Weiser vous reçoit dans son cabinet rue de Rennes à Paris où il prend le temps d’effectuer un examen de la vue complet avant d’envisager une chirurgie réfractive. Ce bilan préopératoire a pour but d’exclure une contre-indication, mais aussi de choisir l’intervention la plus appropriée en fonction de votre âge, de votre déficit visuel et de vos attentes.